Liberté de la presse au Maghreb

Publié le par Deborah66

Sale temps pour la liberte de la presse

Source : courrier international

 

En Tunisie mais aussi au Maroc, les journalistes et les dessinateurs ont décidément bien du mal à exercer librement leur métier, comme le prouvent plusieurs affaires récentes.

26.10.2009 Pierre Cherruau, Philippe |  Thureau-Dangin

 


Au pouvoir depuis vingt-deux ans, Zine El-Abidine Ben Ali a été réélu le 25 octobre avec 89,62 % des suffrages. La démocratie progresse en Tunisie : lors du précédent scrutin, il avait obtenu plus de 90 % des voix.

 


Pourtant, à Tunis, tout le monde ne se réjouit pas de ce nouveau triomphe de la “démocratie” au Maghreb.

Plus que jamais les opposants sont bâillonnés. Le journaliste et écrivain Taoufik Ben Brik a de plus en plus de mal à faire entendre une voix dissonante. “Les autorités avaient promis de s’en prendre à ma famille, elles ont tenu parole” explique-t-il. Jeudi 22 octobre, alors qu’il ramenait sa fille de 10 ans de l’école, il aurait été victime d’un nouveau coup monté. “Une femme a volontairement embouti notre véhicule. Puis, elle s’est jetée sur moi. Elle a arraché mes vêtements. Elle s’est couchée sur le capot de notre véhicule. Tout cela devant ma fille qui était bouleversée. 'Cet agent des services' voulait me conduire à la police. Grâce au soutien des habitants du quartier, j’ai pu échapper à ce traquenard”, nous a-t-il déclaré de son domicile tunisois.

Depuis cet incident, Taoufik Ben Brik se terre à son domicile : “Si je sors de chez moi, je vais être arrêté par la police. Ma maison est déjà cernée.” Ben Brik a sans doute le tort d’être l’un des derniers à oser encore critiquer la “démocratie à la tunisienne”.

Au Maroc aussi souffle un vent mauvais. Le dessinateur Khalid Gueddar a commis un “crime de lèse-majesté” : oser caricaturer le roi et sa famille. Début octobre, il a été entendu par la police pendant deux jours. Il lui est notamment reproché d’avoir “déformé” dans un dessin l’étoile verte qui figure sur le drapeau marocain. Il est accusé “d’outrage au drapeau national”. Khalid Gueddar risque jusqu’à cinq années de prison. Quant à son ancien directeur de publication, Ali Lmrabet, il est toujours interdit d’exercice du métier de journaliste pour une durée de dix ans.
 

Publié dans POLITIQUE

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<br /> encore beaucoup de progrès à faire de ce côté là .......mais est ce possible ?????<br /> bonne fin de journée déborah<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Sale temps pour cette liberté dans certains pays. La presse dérange?<br /> Bonne semaine. Bisous Deborah.<br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> J'ai pourtant, hier encore, vu un reportage sur la libéralisation des femmes Tunisiennes ... Il y a donc deux poids, deux mesures ...<br /> Bon début de semaine ! Bisoux.++++<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Ce n'est pas incompatible Dom... En Tunisie, la femme est bien traitée et le port du voile est même interdit dans les écoles...<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> et c'est en France où la liberté d'expression est réelle que l'on critique...forcément la réaction des autorités ne peut que dissuader les marocains et les tunisiens d'en faire autant...<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Eh oui, en France, nous sommes tres exigeants, nous ne laissons rien passer... Nous osons même nous plaindre de notre système de santé.... mais si l'on se donnait la peine de comparer.... si<br /> seulement...<br /> <br /> <br />